Phaella en mode solidaire

CONCERT. Un programme gospel avec des titres connus est proposé le 6 avril par la chorale havraise Phaella, de nouveau sensible aux actions de Enfance et Partage. Un soir de semaine, à l’église Saint-Joseph au Havre. Les chanteurs arrivent. La technique s’installe. Dans une trentaine de minutes, les quarante voix vont se poser pour cette répétition prévue avant le concert du 6 avril, au profit des actions en Haïti de l’association Enfance et Partage Haute-Normandie. Un challenge dans ce « lieu-cathédrale » de plus de mille places. Là où la chorale n’a pas mis les pieds depuis 2006, en habituée de lieux plus modestes (église Saint-Vincent le plus souvent et aussi Saint-Michel et là où il y a accueil dans la région). Sensible aux projets concrets Désormais bien ancrée, Phaella, douze ans d’existence, est sollicitée pour son esprit tourné vers les actions humanitaires et associatives et la qualité de ses prestations. C’est ce qui a poussé l’association havraise Enfance et Partage à se tourner de nouveau vers ce choeur mixte. Et comme le courant est bien passé entre les deux partenaires…Un rendez-vous grand public mené par la jeune chef de choeur et directrice artistique Emmanuelle Bazire, impliquée depuis une dizaine d’année dans cet ensemble constitué uniquement de bénévoles. Rencontre avec cette femme, gagnée (depuis longtemps déjà) pat la flamme du gospel. Quelques mots pour caractériser au mieux Phaella… • Emmanuelle Bazire : « Les choristes, dont une vingtaine d’hommes) sont dirigés sans partition et les programmes ne sont jamais tout à fait les mêmes. Il y a un gros noyau de fidèles depuis des années, qui viennent répéter à la salle municipale d’Aplemont pour le seul plaisir. Tous les ans, de nouveaux amateurs viennent nous rejoindre. Même si nous fonctionnons dans le cadre des loisirs, il y a une sélection qui s’effectue avec des règles précises. »
Pourquoi de nouveau collaborer avec l’association Enfance et Partage Haute-Normandie ? • « Parce que nous avions apprécié la collaboration de l’année dernière avec un vrai souffle passé avec le public (NDLR : présent au temple rie Anatole France au complet avec plus de 250 personnes). Nous sommes très sollicités par les associations et essayons de répondre au mieux. En principe, jamais deux fois de suite. Mais nous avons trouvé l’idée de ce concert de la part d’Enfance et Partage ambitieuse. Un tel lieu comme l’église Saint-Joseph, cela ne se refuse pas. Et nous sommes sensibles aux projets concrets (comme cette boulangerie
qui prend forme) de cette association qui œuvre pour l’enfance démunie en Haïti. D’ailleurs, les recettes seront entièrement reversées. » Au plus profond, au cœur Quel est le programme du concert du 6 avril ?
• « Du gospel, du chant a cappella avec un répertoire d’une cinquantaine de titres, que nous avons envie de redynamiser. Après quelques concerts, c’est vraiment le réveil de notre chorale. Le public entendra le 6 avril des standards connus comme Down by the riverside, Oh Happy Day, By the rivers of Babylon avec d’autres morceaux, peut-être moins connus. Avec j’espère toujours autant d’émotion… » Justement, comment expliquez-vous le succès du gospel ?
• « Ce chant touche au plus profond, au cœur. Une sincère émotion se dégage de ces titres pétris par la religion. C’est en même temps calme et empli de passion. Et il y a cette liberté d’interprétation et d’applaudir. Elle donne une couleur et une ambiance particulière aux concerts gospel. »