Le gymnase se (re) transforme en cinéma
Mais où est donc passé le gymnase Dumont-d’Urville ? Vendredi soir, pour l’ouverture de la Ruée vers l’Eure, il a retrouvé sa fonction antérieure : le cinéma ! Séquence nostalgie pour les plus anciens habitants du quartier de l’Eure, habitués à fréquenter la salle le dimanche par exemple. Fermé en 1962, l’Ideal
cinéma renaissait de ses cendre l’espace d’une soirée avec la projection du (mythique) film Quai des brumes. Un saisissant plongeon dans le passé, avec un entracte et les 40 chanteurs du groupe de gospel Phaella.
Sans oublier la fameuse distribution du ticket jaune sur fond de carte postale d’époque. « On a pensé réveiller l’Ideal. Dans le cœur des gens du quartier, c’était l’avant-télé », raconte Christian Affagard. La salle était pleine, plus aucune place assise de disponible ! Habituellement dévolu aux activités sportives et
autres animations scolaires, ou alors à l’accueil l’hiver des sans-abri lorsque le niveau 2 du plan Grand froid est activé, le gymnase Dumont-d’Urville a aussi résonné au bruit des pelleteuse. Un film sur le quartier A l’écran évidemment, François Bellanger, étudiant en art à Amiens, mais d’origine havraise, réalise
actuellement une thèse sur Le Havre, notamment sur la partie du quartier de l’Eure qui disparaît. Cette démolition de la friche industrielle et portuaire lui tenait à cœur. Escaladant des grues, il a posé sa caméra pour réaliser un film de 15 minutes projeté vendredi soir. « Je craignais un choc des générations : que les anciens prennent dans les yeux des images bruyantes, cassantes, mais pourtant bien réelles »,confie Christian Affagard. Lors de son tournage amateur, François Bellanger a aussi croisé « toute la misère du monde, des Afghans, des Irakiens clandestins ». Un dure réalité. Les spectateurs ont ensuite pu replonger dans le passé, à travers des images plus douces.
Merci Quai des brumes !
Les organisateurs ont fait renaître, l’espace d’une soirée, le cinéma l’Ideal, fermé en 1962. Le groupe
de gospel Phaella (photo) a quant à lui animé l’entracte